En amont des bâtiments de l’ancien manoir de Leuzeu, le vallon du Leuzeu, dit de la Combe au Chêne, présente beaucoup d’originalités.

Il est d’abord parcouru par un petit ruisseau, le Leuzeu, ruisseau pérenne alimenté par trois sources, dont une, la plus élevée, ne coule que quand la nappe phréatique est pleine. Le ruisseau coule rapidement -75 mètres de dénivelé entre les sources et les bâtiments- tout en laissant un important dépôt calcaire qui emprisonne feuilles et brindilles et forme souvent de petits barrages suivis de petites cascades.

Ce ruisseau abrite une faune intéressante en particulier une multitude de petites crevettes d’eau douce, les gammares, signe d’une eau non polluée et des larves de salamandre terrestre, la belle salamandre aux taches noires et jaune. C’est pour faciliter la reproduction de ces salamandres, espèce menacée et donc protégée, que l’association « Les amis du val du Leuzeu » propriétaire des lieux, a fait creuser trois petits bassins en enfilade avec l’autorisation de la Direction départementale des Territoires.

Le ruisseau est bordé par des arbres variés : aubépine, frênes, noisetiers, saules, viornes, peupliers blancs d’Italie (replantation), et parmi eux un superbe saule marsault, répertorié dans les arbres remarquables de Bourgogne et peut être le plus gros au niveau national.

La flore du vallon, très riche sur la pelouse calcaire, attire chaque année des spécialistes venus en observation. Parmi les plantes rares : une bonne centaine de pieds de grandes gentianes jaunes, la station la plus méridionale de la Côte d’Or pour cette plante, mais aussi beaucoup de genêts de pelouse calcaire, nombre d’orchis dont plusieurs pieds d’Orchis militaire albinos.